Le Syndrome Post-traumatique

Les journaux télévisés annoncent tous les soirs le nombre de décès du jour, le nombre de patients en service de réanimation, les nouveaux cas apparus .
Cela est bien entendu important mais un élément est oublié ...
quelles seront les conséquences psychologiques de ces deux mois de confinement , de ces deux mois passés dans ce climat anxiogène.?
Pourrons-nous reprendre nos activités comme si rien ne s’était passé ? Cette expérience sur une si longue durée avec la population de tout un pays est inédite.
Il est difficile de reprendre car il y a autant de personnes confinées que d’histoires différentes. Pour une minorité, le confinement aura été positif. Ils auront eu le temps de la réflexion, de faire ce qu’ils n’avaient pas eu le temps de faire Ce sera un temps retrouvé, une introspection.
Mais pour une grande majorité, il sera source de traumatisme. La troisième semaine est la plus difficile avec une sensation de vide, de solitude, d’abandon. Il devient de plus en plus difficile de se laver, de s’habiller...Ce n’est pas un syndrome dépressif car des projets sont encore présents .Lors des semaines suivantes, la peur s’installera pour aller retravailler . Peur aussi de l’environnement qui nous entoure, peur de la contamination,. Rester chez soi est protecteur. Ce confinement peut créer en nous un SYNDROME DE STRESS POST TRAUMATIQUE avec insomnie, cauchemars, images mentales effrayantes, troubles alimentaires.
Cela modifiera t il nos comportements dans le futur ? Engendrera t il de nouvelles peurs (faire ses courses), prendre les transports en commun)? Notre pire ennemi est l’incertitude, source d’anxiété.
En Chine après un mois de confinement, 7% de la population a présenté des signes de syndrome de stress post traumatique sévère et 33% modérés.
A cela s’ajoute les difficultés financières, l’isolement socio-familial, parfois la perte d’un emploi
Comment prévenir ce risque? • En créant des routines : La journée doit être rythmée : horaire de lever identique, de repas régulier, d’activité physique minimale, • En maintenant des liens sociaux
• En occupant sa journée à bâtir des projets, à se cultiver, à écouter de la musique, à cuisiner. Ce n’est pas parce que l’on est confiné que l’on ne peut pas avancer. S’il est normal d’avoir des angoisses, d’avoir peur d’avoir des interrogations, il nous faut avancer.
• Ce confinement peut être une formidable occasion de développement personnel, de se poser des questions simples
« Qu’est ce qui a du sens pour moi ? Qu’est ce que je veux ? »
De réfléchir avec lucidité et d’anticiper l’après confinement
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